watt est une revue créée à Paris en 2017, à l’initiative de Charlotte Imbault, accompagnée de Fanny Lacour. Charlotte s'est ensuite associée aux artistes Myriam Lefkowitz, pour le numéro 2, puis Jean-Baptiste Veyret-Logerias, pour le numéro 3 et ceux à venir. watt reçoit aussi les bons soins de Sandrine Fuchs et Marine Thévenet qui contribuent à sa réalisation. watt se fait le réceptacle de paroles, d’échanges entre artistes sur ce qui fait le travail du plateau dans les arts performatifs. Elle a donc choisi d’être bilingue français-anglais, pour rendre compte des relations largement transnationales des artistes qu’elle convoque. Parler ces deux langues permet à watt de voyager et de se lire jusqu’en Allemagne, en Belgique, en Suisse, au Québec… Si elle a largement fait de la place aux laboratoires de création engagés par la danse, watt n’entend pas se limiter à un art en tant qu’il se ferait discipline : elle veut faire état de ce que l’hybridité, l’hybridation dans les formes performatives touche en plein le comment la danse et la performance se nourrissent depuis longtemps de leurs liens aux autres formes d’art, plus plastiques, plus sonores, plus expérimentales. watt cherche à toucher de près les questions qui concernent le travail "au plateau" dans ses aspects les plus empiriques, les plus pragmatiques, les plus pratiques, mais aussi parfois les plus sociologiques ou politiques quand les formes engagent les spectateur·trice·s dans des expériences plus-qu’esthétiques. watt porte finalement peu de regard critique sur ces formes, ou si critique il y a, elle consiste à inviter à faire un pas de côté, à se pencher sur ce qui fait un geste artistique, à en explorer les différentes facettes, à en toucher les contours de l’intérieur même de la pratique, moins pour comprendre le pourquoi de ce geste que pour sonder les désirs qui s’y logent.