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Pauline Le Boulba est artiste et chercheuse en danse. Son travail s’est déployé à travers une thèse de recherche-création au département Danse de Paris 8 (« Les bords de l’œuvre. réceptions performées et critiques
affectées »
sous la direction d’Isabelle Ginot) et à partir de laquelle elle a imaginé le triptyque La langue brisée (2015-2018), une série de trois solos qui sont des réponses dansées à des danses qu’elle a vues. Elle vient clore ce cycle en 2019 avec Ôno-Sensation qui raconte sa réception d’Admiring La Argentina de Kazuo Ôno (1977). Mêlant dans ses pièces texte projeté, prise de parole parlée et chantée, partition gestuelle et documents vidéo, elle fabrique un agencement de ces différents médiums pour inventer une langue sensible et poétique. Envisageant les œuvres des autres comme des bords depuis lesquels il est possible de s’appuyer et de délirer, elle s’attache à restituer au plateau une histoire de la danse depuis le point de vue d’une spectatrice-performeuse. Nourrissant un intérêt pour l’histoire des luttes LGBTQI+ et les récits minoritaires, elle combine savoirs théoriques et savoirs populaires, descriptions de gestes et rap, matériaux documentaire et fictions. Elle travaille actuellement sur un projet autour de la critique de danse et activiste féministe lesbienne Jill Johnston (1929-2010).