Thomas Hirschhorn, né en 1957 à Berne (Suisse) étudie à la Kunstgewerbeschule Zürich. En 1983, il s’installe France ; son atelier est situé dans le quartier du Landy à Aubervilliers depuis plus de vingt ans.

Thomas Hirschhorn a créé plus de soixante-dix œuvres dans l’espace public, remettant en question l’autonomie, la paternité et la résistance d’une œuvre d’art, et affirmant le pouvoir de l’art de toucher et de transformer l’autre. « Je veux utiliser l’art comme un outil pour entrer en contact avec l’Autre – c’est une nécessité – et pour ce faire, il faut établir une relation d’égalité à l’Autre, de “Un à Un” ».

Grâce à son expérience de l’espace public, Thomas Hirschhorn a développé ses propres principes de travail, qu’il résume sous le nom de « Présence et Production » et qui consiste à assurer une présence et un travail de production artistique constant, sur place, pendant toute la durée d’un projet. « Être présent et produire signifie faire une déclaration physique, ici et maintenant. Je crois que ce n’est que par la présence – ma présence – et seulement par la production – ma production – que mon travail peut avoir un impact dans l’espace public ou sur un lieu public. »

Ces projets incluent le Musée Précaire Albinet (Aubervilliers, France, 2004), The Bijlmer Spinoza Festival (Amsterdam, 2009), Flamme Éternelle (Palais de Tokyo, Paris, 2014), What I can learn from you. What you can learn from me (Critical Workshop) (Remai Modern, Saskatoon 2018), et la Robert Walser-Sculpture (Fondation Exposition Suisse de Sculpture, Bienne, Suisse, 2019).

Thomas Hirschhorn a dédié des œuvres à des philosophes, écrivains et artistes, prenant la forme de grandes sculptures telles que des autels, kiosques, monuments, cartes et collages. Avec sa série de quatre monuments : Spinoza Monument (Amsterdam, Pays-Bas, 1999), Deleuze Monument (La Beauté, Avignon, France, 2000), Bataille Monument (Documenta 11, Kassel, Allemagne, 2002) et Gramsci Monument (Le Bronx, New York, 2013) produit par la Dia Foundation New York, Hirschhorn affirme sa volonté « d’établir une nouvelle définition du monument en provoquant des rencontres et en créant un événement ».

 

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Thomas Hirschhorn a reçu le Preis für Junge Schweizer Kunst (1999), le Prix Marcel Duchamp (2000), le Rolandpreis für Kunst im öffentlichen Raum (2003), le Prix Joseph Beuys (2004), le Prix Kurt Schwitters (2011) et le Prix Meret Oppenheim (2018).

Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions internationales, telles que Skulptur Projekte Münster (1997), la Biennale de Venise (1999 et 2015) où il représente la Suisse en 2011, Documenta11 (2002), la 27e Biennale de São Paulo (2006), la 55e Carnegie International, Pittsburgh (2008), la Triennale au Palais de Tokyo, Paris (2012), la 9e Biennale de Shanghai (2012), Manifesta 10 à Saint-Pétersbourg (2014), Atopolis Mons (2015), la Biennale de Kochi-Muziris (2018), Steirischer Herbst, Graz (2021). D’autres lieux ont accueilli des expositions personnelles, parmi lesquels l’Art Institute of Chicago (1998), le Museum Ludwig, Cologne (1998), le Bonnefanten Museum, Maastricht (2005), l’Institute of Contemporary Art, Boston (2005), le Museum Tinguely, Bâle (2013), la South London Gallery (2015), la Kunsthal Aarhus (2017), le Museum Villa Stuck, Munich (2018), GL Strand, Copenhague (2021). Une rétrospective complète de ses œuvres «Pixel Collage» est présentée à la Fondazione MAXXI, Rome (automne 2021).

Les œuvres de l’artiste sont présentées dans des musées et des collections publiques du monde entier, parmi lesquels l’Art Institute of Chicago ; le Centro de Arte Contemporanea Inhotim, Bela Horizonte ; la Collection Jumex Mexico ; la Dia Art Foundation, New York ; le K21 Düsseldorf ; la Kunsthalle Mannheim ; le Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, Luxembourg ; le Musée d’Art Moderne Centre Pompidou, Paris ; le Museum of Modern Art, MoMA New York ; le Philadelphia Museum of Art ; la Pinakothek der Moderne, Munich ; le Stedelijk Museum, Amsterdam ; la Tate Modern, Londres ; le Walker Art Center, Minneapolis.