Le réseau cinéma rassemble plusieurs écoles d’art qui revendiquent le cinéma tant comme pratique que comme espace de réflexion.
Le programme en cours propose un projet de film collectif à partir de musées ethnographiques et de jardins d’origine coloniale.
Lors du premier workshop commun lié à ce programme, accueillit aux Laboratoires d'Aubervilliers du 22 au 24 mars 2017, il s’agira d’expérimenter, sur un plateau de tournage partagé, plusieurs scénarios de traduction du travail déjà engagé. Si le principe du musée ethnographique et du jardin tropical consiste à classer, à diviser, à hiérarchiser des cultures et des territoires par le biais des objets ou par celui de la flore et de la faune, en quelle mesure le cinéma peut-il inventer des démarches qui outrepassent ces divisions ?
Pendant les trois jours de workshop, les étudiant.e.s et enseignant.e.s réuni.e.s, tenteront d’opérer un déplacement entre leurs recherches jusque-là ancrées dans leurs villes respectives et le territoire d’Aubervilliers. Ils essaieront d’élaborer un dispositif qui laisserait entrevoir ce que le théoricien Achille Mbembe a appelé un « anti-musée » : si le musée est
« un espace de neutralisation et de domestication de forces qui, avant leur muséification, étaient vivantes », l’anti-musée serait « en rien une institution, mais la figure d’un lieu autre, celui de l’hospitalité radicale ».
La dernière journée de travail aura lieu en présence de l’artiste Mohamed Bourouissa, et se conclura par une soirée publique de projection, le vendredi 24 mars 2017, à 20h.
Avec la participation de l'ESAD Valence-Grenoble / Lotte Arndt, Florence Lazar, François Nouguiès, Yaël Perlman ; l'ESBA Talm (Angers) / Judith Abensour, Thomas Bauer ; l'ESADTPM (Toulon) / Serge Le Squer, Cédric Vincent ; l'ESDAMM (Marseille) / Vanessa Brito, Lise Guéhenneux ; l'ENSA-Bourges / Giovanna Zapperi ; et l'ESAAix / Paul-Emmanuel Odin