Liv Schulman grandit à Buenos Aires où elle assiste à l'école publique et regarde la télévision. L’arrivée du câble en 1990 et le crash financier de 2001 sont parmi les moments les plus marquants de sa vie. Après des études à L’ENSAPC elle retourne vivre en France en 2015. Son travail prend la forme de fictions filmées, de séries TV, de lectures-performances et d’écriture romanesque : ses principales ressources proviennent d’une utilisation exhaustive du langage ; il fonctionne comme un flow anti-critique qui se manifeste par l’utilisation instrumentale d’un ou plusieurs corps.
Liv Schulman s’intéresse aux différentes écologies de sens qui semblent émerger lorsque ces ressources s’aggravent, tournant autour d’un centre gravitationnel invisible. Les discours qui sont au cœur de son travail portent sur la place de la subjectivité dans l’espace politique, de la difficulté de lui accorder du crédit. Ainsi, elle donne à voir une véritable telenovela à la télévision comme dans un musée. Elle nous fait adhérer à ses thèses en même temps qu'elle les saborde.
Elle a montré son travail, entre autres, à la Villa Vassilieff à Paris, au CAC La Galerie à Noisy le Sec, au Centre Pompidou à Paris, au Crac Alsace, au festival Steirischer Herbst en Autriche, à la fondation Ricard à Paris, au SMK à Copenhague, au Museo de Arte Moderno de Buenos Aires, au musée Reina Sofia à Madrid, et au Bemis Center for Contemporary Arts au Nebraska. Elle a bénéficié notamment de la bourse ADAGP, du mécénat de la Fondation des Artistes, du programme de résidences DAAD en Allemagne et a reçu le prix Ricard en 2018