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  • Printemps des Laboratoires #6

 

La sixième édition du Printemps des Laboratoires, intitulée Endetter et punir, s'est déroulé d’octobre 2017 à septembre 2018.

Loin de nous focaliser sur la seule dimension économique, qui concentre bon nombre de débats politiques aujourd’hui, nous rappelons que d’une part, la pensée économique est inséparable de la pensée politique et que la dette, au-delà de la relation à l’argent qu’elle comporte, impacte nos manières d’agir et notre être fondamental, entraînant des privations de libertés. Autrement dit, elle est un dispositif de pouvoir qui contrôle et modèle nos formes de vie. Or, si la dette fait intrinsèquement partie de notre être à la fois social et individuel ― nous sommes nés endettés et prolongeons cet endettement sur les futures générations ―, il nous faut nous éveiller à la construction de nouvelles subjectivités humaines non oppressives.

Contre la « dette infinie », caractéristique de la modernité et assimilée comme destin inéluctable, contre son économie et sa morale qui prend racine dans la culpabilité et la peur, nous nous employons à explorer les stratégie de résistance et de lutte, capables de proposer des points de fuite, des nouveaux modes d’être ensemble, des procédures d’attention autres, tout ce qui peut aider à décoloniser nos pensées, décapitaliser et dépatriarcaliser nos structures sociétales.

Pour ce faire, nous avons sollicité tout au long de l’année artistes, historiens, économistes, chercheurs et militants autours de plusieurs événements publics qui se sont inscrit en amont du week-end du Printemps des Laboratoires, qui a eu lieu pour sa sixième et dernière édition 
les samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018.

Ce temps fort consacré aux réflexions menées depuis octobre 2017 autour de la thématique de la sixième édition du Printemps des Laboratoires ― Endetter et punir ― a été organisé avec la participation et la collaboration de Jeanne Bugart-Goutel (professeure agrégée de philosophie), Emmanuelle Chérel (historienne de l’art), Yayo Herrero (anthropologue et activiste écoféministe), Séverine Kodjo-Grandvaux (philosophe et chercheuse), La Permanence (collectif), Margaux Le Donné (doctorante en science politique), Famille Rester. Étranger (collectif), Josep Rafanell i Orra (psychologue clinicien et philosophe), Olga de Soto (artiste performeuse), Robert Steijn (metteur en scène et chorégraphe) et Ndongo Sylla (économiste du développement).













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Le Printemps des Laboratoires reçoit le soutien de l’Adagp et de Copie privé.