Lundi 04 juin, à 20h:
La séance sera proposée par Sylvie Napolitano, artiste plasticienne et co-directrice de l'association Auberfabrik, partenaire dans le cadre du projet de La Semeuse. Elle proposera une discussion autour des solutions pour "l'après pétrole" en s'appuyant sur le film The Power of Community: How Cuba Survived Peak Oil de Faith Morgan.
Community Solution, D.R.
Présentation par Sylvie Napolitano
-Pourquoi faire pousser des tomates en ville, alors qu'on peut les acheter au supermarché?
-Mais parce qu'elles ont plus de goût! Plus de valeur nutritive! Et parce que c'est -presque- gratuit aussi!
-Mais c'est fatigant... c'est salissant, c'est long, et puis on ne sait pas ou plus faire.
Et puis, il n'y a pas assez de place pour cultiver, les listes d'attente dans les jardins ouvriers sont longues...
Mais, que se passerait-il si un jour les supermarchés étaient vides? Imaginez un blocus des transporteurs par exemple. En quelques jours, les stocks de denrées alimentaires seraient épuisés en région parisienne. Du coup, chacun comprendrait facilement l'intérêt de faire pousser des légumes aux pieds des immeubles et regarderait tous ces espaces verts décoratifs avec un sentiment de gâchis.
Alors, quelle place voulons-nous pour la nature dans nos villes?
Il ne s'agit pas seulement de s'interroger sur sa fonction décorative, sa capacité à améliorer le cadre de vie ou de la plus-value écologique et économique qu'elle apporte. Dans notre plaidoyer pour plus de nature en ville, les arguments que nous avançons sont bien connus: Le végétal est le poumon de la planète et le moteur de notre chaîne alimentaire. Or, tous les 10 ans, c'est l'équivalent d'un département français de terre fertile qui disparaît sous le béton. La nourriture que nous avalons est empoisonnée par les pesticides, ce qui génère de nombreux problèmes de santé. Les mêmes pesticides détruisent le sol et la faune, détériorent notre éco-système, détruisent les économies locales et sacrifient la survie alimentaire des populations au nom de l'économie de marché. La survie, non pas de la planète, mais de toute forme de vie se trouve ainsi menacée.
Sans même s'étendre plus sur les énormes pollutions générées par le pétrole et ses dérivés, nous savons tous que les stocks diminuent et qu'il nous faut envisager "l'après-pétrole". Pour des raisons historiques, Cuba s'est brutalement retrouvée confrontée à cette situation avec 30 ans d'avance. Une démarche exemplaire, relayée et adaptée aux différents contextes locaux par de nombreuses organisations et réseaux dans le monde entier...
Film projeté:
The Power of Community: How Cuba Survived Peak Oil de Faith Morgan, 2006, USA, 54min
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Entrée libre
Accueil du public dès 19h30, bar et restauration légère.