Communisation. Des régimes du visible :
Pratiques de soin et collectifs
Rencontre organisée par Josep Rafanell i Orra
Pour cette cinquième édition du Printemps des Laboratoires, nous souhaitons revenir sur les deux années du séminaire Pratiques de soin et collectifs, au cours desquelles nous avons tenté de rendre visible de nouveaux modes d’existence des pratiques de soin singulières, d’en partager les expérimentations, de créer des moments de transmission et de résonance entre ces expériences.
Aussi, après une première journée de travail en atelier, nous proposons une rencontre publique le dimanche 11 juin, à partir de 14h30. Il y sera question de la suite du séminaire avec lequel nous continuerons à dessiner le paysage de formes singulières de réappropriation du soin psy, médical... ; de nos rapports à des êtres non-humains ; de l’instauration des lieux du collectif...
Certains des intervenants des années précédentes mais aussi d’autres personnes engagées dans la recherche, l’écriture, l’expérimentation et les pratiques politiques participeront à ces échanges. Ils sont engagés dans des interventions politiques, dans l'instauration de lieux depuis une perspective d'autonomie politique, dans des expériences de réappropriation de nos rapports au soin, aux plantes, aux drogues, aux objets techniques, à l'espace métropolitain. Ils participent à de collectifs politiques et de recherche, à de groupes d'auto-support, animent des initiatives dans la vie des quartiers... Is sont philosophes, médecins, psychiatres, psychologues, sociologues, travailleurs sociaux, chercheurs universitaires ou enseignants, botanistes, cinéastes, artistes... Ou plusieurs choses en même temps.
Dans la continuité de ces deux années écoulées, il sera question des formes de coopération et des manières de déterminer nos expériences collectives, et de notre désir de nous approprier les fabriques de nos attachements dans l'espace atomisé de la métropole.
Ce temps public de rencontre sera également l’occasion de présenter un nouveau dispositif d’enquête et de liaison.
« Des mondes en train de se faire », disait l’un parmi nous lors d’une rencontre de l’an passé.
Qu’est-ce qui nous fait tenir, ensemble ?
Comment articuler les pratiques d’intervention politique avec l’affirmation de nouveaux modes d’existence de nos expériences singulières ?
Faut-il parler d’institution ou plutôt d’instauration de nouvelles formes de vie du collectif ?
Dans un moment de profonde déliquescence de toutes les formes de représentation politique, nous faisons le pari d’affirmer des expériences de réappropriation contre le pouvoir de la représentation et la logique de délégation qu’il impose. Rendre habitable le monde passe par la création de différentes manières de s’y engager en partageant des expériences qui ne se laissent pas gouverner. Contre l’administration de l’espace, l’émergence de nouveaux lieux. Contre la vectorisation du temps de la catastrophe, le temps relatif des rapports entre les êtres, humains et non-humains.
Nous lier, donc. Mais cela implique un travail de liaison traversant des modes d’existence hétérogènes.
L’instauration de la différence est la condition de l’affirmation de formes de vies collectives. Voici une définition minimale d’une politique des communs.
Entrée libre sur réservation à
reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90
Xavier Ribas, Invisible Structure n°10, 2006