SÉBASTIEN ROUX
LE LANDMARK, Á L'USAGE DU TERRAIN
Cinquième publication : jeudi 14 juin 2018, à 19h
Avec la contribution de Daniele Balit,
historien de l’art et commissaire d'exposition
Présent sur le stade Sadi-Carnot du 28 mai au 15 juin 2018, le compositeur Sébastien Roux propose un temps public de restitution le jeudi 14 juin 2018 à 19h.
Sébastien Roux est invité à contribuer à cette recherche depuis la notion de landmark et depuis son travail personnel de traduction et transposition de figures spatiales et picturales (comme des anamorphoses ou les walldrawings de Sol LeWitt) par une musique spatialisée. Daniele Balit, historien de l’art, théoricien et commissaire d’expositions, développera dans une dymanique d'échange avec Sébastien Roux une réflexion sur la musique contextuelle et les formes d’anamorphose.
« Le landmark est la forme (ponctuelle et récurrente) constituée par les notions aux allures contradictoires que sont le calque et le palimpseste. Le calque laisse voir les choses en transparence alors que le palimpseste travaille le recouvrement, le rendu opaque. Tout en permettant d’envisager la cohabitation de ces contradictions, la danse donne corps à un tiers (pas nécessairement visible) dont le landmark est le leurre. Le landmark est donc une forme tangible, une figure, répétée qui permet l’apparition d’un passé (espace + temps) localisé sur un calque antérieur. Calque après calque, la figure du landmark nous permet de percer littéralement l’épaisseur du temps et de l’espace dans des aller-retours au présent. Le landmark se distingue de la trace en ceci qu’il est du registre du ponctuel tandis que la trace est quant à elle associée à celui du flux ».
Rémy Héritier
------------
Entrée libre sur réservation
à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90
Stade Sadi-Carnot
49 avenue Général Leclerc
93500 Pantin
RER E Pantin, Bus 170 / 249 arrêt Mairie de Pantin
------------
Sébastien Roux, The Adagio piece, Fondation Cartier, 2014 // © Olivier Ouadah
______________________
Sébastien Roux, né en 1977, est compositeur. Il compose de la musique expérimentale qu’il donne à entendre sous la forme de disques, de séances d’écoute, d’installations ou parcours sonores, d’oeuvres radiophoniques. Il travaille autour des questions de l’écoute, de l’espace sonore et de la composition à partir de contraintes formelles. Depuis 2011, il développe une approche basée sur le principe de traduction sonore, qui consiste à utiliser une oeuvre pré-existante (visuelle, musicale, littéraire) comme partition pour une nouvelle pièce sonore. Ce procédé a donné lieu à Quatuor, musique électro-acoustique d’après le 10ème Quatuor de Beethoven et Nouvelle, pièce radiophonique basée sur La légende de Saint Julien l’Hospitalier de Flaubert. Le développement le plus récent de ce processus de traduction est Inevitable Music, dont la démarche vise à utiliser les règles et les techniques des dessins muraux de Sol LeWitt à des fins sonores. Sébastien Roux collabore régulièrement avec des artistes issus de différentes disciplines. Il travaille avec l’auteure Célia Houdart et le scénographe Olivier Vadrot sur des projets transdisciplinaires et in situ. Il a également réalisé l’environnement sonore de plusieurs pièces chorégraphiques de DD Dorvillier, Rémy Héritier et Sylvain Prunenec. Il a bénéficié de commandes et de résidences de la part de EMPAC (USA), de Deutschlandradio Kultur, de la WDR (Westdeutscher Rundfunk), du ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnologie), de la RSR (Radio Suisse Romande), du GRM (Groupe de Recherches Musicales), de la Scène Nationale de Montbéliard, de La Muse en Circuit - Centre National de Création Musicale, de CESARE - CNCM, du GMEM (Groupe de Musique Expérimental de Marseille) – CNCM et du GMEA - CNCM Albi. Il a été lauréat de la Villa Médicis hors-les-murs (USA, 2012) et du concours d’art radiophonique de La Muse en Circuit. Il a été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome lors de la saison 2015-2016
Daniele Balit est historien de l’art, théoricien et commissaire d’expositions. Docteur à l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il enseigne l’histoire de l’art à l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon et est chargé de cours à l’université Paris 8, où il est chercheur associé du laboratoire TEAMeD - Théorie, Expérimentation, Arts, Médias et Design. Ses recherches portent sur les convergences audio-visuelles des arts dans la période « post-Cage », ainsi que sur les pratiques contextuelles et in situ. Il a obtenu en 2014 une bourse du Cnap (soutien à la théorie et critique d’art) pour une recherche sur l’artiste Max Neuhaus dont il est spécialiste. Parmi les articles publiés figurent « From Ear to Site – On Discreet Sound » (Leonardo Music Journal, n°23, 2013 – MIT Press) et « Pour une musique écologique – Max Neuhaus » (Critique D’Art n°44, Printemps/Été 2015). Il est coéditeur de l'anthologie Les pianos ne poussent pas sur les arbres - Ecrits et Entretiens de Max Neuhaus, en cours de publication aux presses du réel, coll. ochetecho. Il est membre fondateur de la plateforme curatoriale 1:1projects à Rome, du collectif OuUnPo, et initiateur de Birdcage, galerie temporaire et itinérante autour des pratiques sonores. Ses projets curatoriaux récents incluent : Blow-up (Paris : Jeu de Paume, 2012), No Music Was Playing (Montreuil : Instants Chavirés - Brasserie Bouchoule, 2014), Red Swan Hotel (Rome: MACRO, 2015), Wetlands Hero (Chatou: Cneai, 2015), Max Feed (Besançon : Frac Franche-Comté, 2016) et Mix Feed (Besançon : Institut Supérieur de Beaux Arts: 2016), exposition en deux volets, dont il prépare actuellement le catalogue.