Chaque matin (10h00-13H00), lors d'ateliers gratuits et ouverts à tous,
un acteur de la troupe a la charge de transmettre individuellement
le rôle qu'il assume lors des représentations en soirée.
Les acteurs transmettent donc leur rôle tour à tour du mardi
au samedi. Un planning est installé à l’entrée du Théâtre Permanent.
Les personnes désirant participer aux ateliers de transmissions
peuvent s’y inscrire à l’issue du spectacle ou à tout autre moment.
Le spectacle présenté le soir pourra intégrer les formes élaborées au
cours des ateliers.
Une nouvelle modalité de rencontre entre le spectateur
et l’acteur
Les ateliers de transmission proposent au spectateur une autre relation
au spectacle et à l’acteur, que celle induite par la représentation.
Ils invitent le public à prolonger l’expérience du spectacle et à
s’impliquer autrement.
Les ateliers de transmission de rôle permettent à chacun de formuler les questions qu’il s’est posées, dans une relation directe avec les acteurs et le metteur en scène. Ils vont au delà de la discussion informelle de l’après-spectacle, puisqu’ils incitent à mettre en pratique
les critiques et à s’impliquer dans la fabrication du spectacle.
Un processus de création partagé avec les spectateurs
Le Théâtre permanent part du postulat que la pièce présentée au public
les premiers soirs n’est pas définitive. Le spectacle se construit, se
précise au cours des représentations et dans les échanges avec
les spectateurs lors des ateliers de transmission de rôle, pour un travail
de création en continu.
Dans un premier temps lors des ateliers, les acteurs sont mis dans
la situation d’avoir à formuler et à expliciter leur partition, c’est-à-dire
les actions qu’ils effectuent pour assumer leur rôle sur scène.
Ensuite, les échanges actifs avec le public de l’atelier les amènent à approfondir leur travail ou à explorer des voies qui ont pu être
ignorées ou écartées lors des répétitions par des choix de mise en scène.
Le spectacle pourra alors évoluer en intégrant les propositions issues
des ateliers.
Par les échanges lors des ateliers, le spectateur prend part au
travail théâtral et en porte la co-responsabilité. Gwenaël Morin
reprend ainsi l’idée des « abonnements » instaurés par Jean Vilar
pour constituer des groupes de spectateurs qui participaient
activement à la vie de la compagnie, en soutenant les productions
à venir.