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Le commun: “une ligne de mire, un horizon proche, un espace à investir, une possibilité ouverte”
Texte: Judith Revel, Produire de la subjectivité, produire du commun. Trois difficultés et un post-scriptum un peu long sur ce que le commun n’est pas. Contribution à la séance "Le commun comme processus de subjectivation" du séminaire "Du public au commun", mercredi 15 décembre 2010 à la Maison des Sciences Économiques, Paris. Entrer dans le vif du sujet dès la première séance de notre atelier, c’est le parti que nous avons pris en choisissant ce texte vibrant de Judith Revel: il sera toujours temps de revenir ensuite plus en détails sur des approches plus historiques ou analytiques des concepts de "commun" et de "communauté". Ce texte éminemment politique (écrit pour être dit, dans un contexte militant) triture avec brio des notions-clés comme celles de "multitude", de "différences", de "gouvernance", ou encore d’opposition entre "privé" et "publique". En affirmant ce que le commun n’est pas, il met à mal des définitions répandues du commun fondées sur la nature, la métaphysique, le droit, ou encore la propriété, et en propose une approche active, dynamique, en permanente (re)composition; le moteur d’une puissance d’agir avec nos différences sans cesse réagencées. Et un point de départ stimulant pour les discussions de cet atelier. (Merci à Francesca Martinez d’avoir recommandé ce texte. L’enregistrement de l’intervention de Judith Revel, ainsi que celui des débats qui ont suivi, est disponible ici)
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“Commun?!”: un atelier de lecture et de discussion ouvert à tous!
“Il n’y a pas de monde commun”, écrit le philosophe Bruno Latour, “il faut le composer”. Pourtant, des mots comme “commune”, “commun”, “commons” ou “communauté” habitent notre paysage médiatique, politique et intellectuel, des appels à la “démocratie participative” aux débats écologiques, des critiques du néo-libéralisme aux réseaux sociaux. Nombreuses sont les pratiques artistiques et les discours culturels qui s’en revendiquent, souvent avec le sentiment d’urgence provoqué par un contexte de “crises” généralisées: crise des ressources, de l’environnement, de l’économie, des relations sociales... Au-delà d’une réthorique populiste et instrumentalisante qui voudrait faire de l’art le ferment d’un “vivre-ensemble” aux propriétés thérapeutiques apaisantes - ou, pire, destiné à pallier aux échecs des politiques sociales - artistes, intellectuels et activistes s’interrogent sur les “tactiques” qui nous permettraient de mobiliser la puissance d’un “commun” à (re)composer sans cesse, aux mains de “communautés” dynamiques et mouvantes.
En amont du Printemps des Laboratoires (18-19 mai 2013) dédié à ces questions, les Laboratoires d’Aubervilliers vous invitent à rejoindre un atelier de lecture bi-mensuel pour, à travers une sélection de textes, s’interroger ensemble sur les définitions et les pratiques sociales liées aux termes de “commune”, “commun”, “commons” ou “communauté”. Comment leur sens évolue-t-il au gré des histoires politiques et intellectuelles et quels outils peuvent-ils constituer pour “nous” aujourd’hui?
Le premier rendez-vous a lieu le mardi 19 février 2013, puis tous les 15 jours jusqu’au 7 mai 2013. Chaque fois, un ou deux textes courts (envoyés par e-mail deux semaines à l’avance) serviront de base à la discussion. Cet atelier de lecture est gratuit et ouvert à tous: aucune connaissance préalable n’est requise, seulement le désir de lire et de participer aux discussions!
+ dates + les mardis 19/02, 5/03, 19/03, 2/04, 16/04, 30/04, 14/05
+ horaires + de 19h à 21h