Publication#1 - RÉMY HÉRITIER : RELIER LES TRACES (INTRODUCTION)
Samedi 14 avril 2018, à 16h

 

 

RÉMY HÉRITIER

RELIER LES TRACES (INTRODUCTION)

Première publication : samedi 14 avril 2018, à 16h

Avec la contribution de Julie Perrin,
chercheuse en danse

 

Présent sur le stade Sadi-Carnot du 2 au 14 avril 2018, le danseur et chorégrahe Rémy Héritier propose un temps public de restitution
le samedi 14 avril 2018 à 16h.


Rémy Héritier introduira cette recherche in situ en pratiquant des expérimentations liées à une danse ancienne qu’il partagera avec quatre autres danseurs, Nuno Bizarro, Madeleine Fournier, Sonia Garcia, Anne Lenglet. Julie Perrin, chercheuse en danse, viendra nourrir cette publication de ses recherches sur la chorégraphie située et le paysage. Elle s’intéresse à la manière d’habiter en danseur, provoquant des situations poétiques, sociales, sensibles qui invitent à redéfinir les usages de la ville, les représentations de la nature, autant que la place de l’art aujourd’hui.

Une danse ancienne est un processus de fouille ou d’involution vers l’arrière-fond primaire – historique, généalogique – de nos danses actuelles et de nos habitus corporels.
Comment pourrions-nous être dansés par des danses qui ont précédé l’invention du mot « danse » ? Cette recherche gravite autour de l’idée de fond tonique que l’on doit à Hubert Godard. Si le fond tonique est pensé comme une toile de fond à la fois posturale et émotionnelle du geste, une danse ancienne chercherait à révéler la toile de fond archaïque du danseur, à partir de son histoire corporelle.

Rémy Héritier

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Entrée libre sur réservation
à reservation@leslaboratoires.org ou au 01 53 56 15 90

Stade Sadi-Carnot
49 avenue Général Leclerc
93500 Pantin
RER E Pantin, Bus 170 / 249 arrêt Mairie de Pantin

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Rémy Héritier, Percée Persée (version site specific)  //  © Percée Persée, Rémy Héritier, Still video - Tempe Art Museum at Combine Gallery, Phoenix Arizona 2014 - © Guillaume Robert

 

 

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Rémy Héritier, né en 1977 est chorégraphe et danseur. Il a créé à ce jour plus d’une dizaine de pièces : Arnold versus Pablo (duo), Archives (sextet), domestiqué coyote (solo), Atteindre la fin du western (quintet), Dispositions (solo), Chevreuil (quintet), Facing the sculpture (quartuor), une étendue (quartet), Percée Persée (duo), jeux chorégraphiques (cosigné avec Laurent Pichaud) et cosignés avec Marcelline Delbecq, Another Version (duo) et Here, then (quatuor). Son travail est montré en France et à l’étranger aussi bien dans des théâtres, dans des musées ou centres d’art ou dans des lieux extérieurs, tels que Le Centre Pompidou – les Spectacles Vivants à Paris, la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain à Paris, le Plateau Frac Ile de France, Le Vivat à Armentières, Le Phénix à Valenciennes, le Festival Mettre en Scène à Rennes, Les Laboratoires d’Aubervilliers (dont Rémy Héritier est artiste associé en 2008-09), TanzQuartierWien, Çati Dans à Istanbul, PACT Zollverein à Essen, RE-AL à Lisbonne, Kaaitheater à Bruxelles, Tempe Art Museum at Combine Studio – Phoenix (AZ), C.L.U.I à Wendover (UT), Kadist Art Foundation à San Francisco (CA), etc. http://remyheritier.net/

Julie Perrin est maîtresse de conférence au département danse de l’université Paris 8 Saint-Denis et membre du laboratoire Discours et Pratiques en Danse (MUSIDANSE – EA 1572). Elle est actuellement membre junior de l'Institut Universitaire de France (2016-2021) et développe une recherche intitulée "Chorégraphie et paysage". En 2016-2019, elle conduit avec Myriam Gourfink et Yvane Chapuis un projet de recherche soutenu par La Manufacture - Haute école spécialisée de Suisse occidentale à Lausanne intitulé : La composition chorégraphique aujourd'hui. Quels outils pour quelle position artistique ? Ses recherches portent sur les savoirs propres à la danse contemporaine à partir de 1950 aux États-Unis et en France, en particulier sur la spatialité en danse et la chorégraphie située. Elles concernent la relation esthétique et se déploient à travers l’analyse des œuvres en interrogeant les processus perceptifs, la notion d'œuvre, les modes de composition, ou encore le travail du danseur en situation de création ou de transmission. Cette enquête sur la création contemporaine (sur les œuvres comme sur le discours et écrits des artistes chorégraphiques) a donné lieu à plusieurs publications, parmi lesquelles : Projet de la matière – Odile Duboc : Mémoire(s) d’une œuvre chorégraphique (CND / les presses du réel, 2007) ; Histoire(s) et lectures : Trisha Brown/Emmanuelle Huynh (coéd. E. Huynh et D. Luccioni, les presses du réel, 2012) ; Odile Duboc. Les mots de la matière. Écrits de la chorégraphe (coéd. F. Michel, Les Solitaires intempestifs, 2012) ; La Composition en danse aujourd’hui. Enquête sur 10 chorégraphes (coéd. Y. Chapuis, M. Gourfink, La Manufacture, à paraître en 2019).
L’analyse de la spatialité en danse s’est développée selon deux axes complémentaires : le premier interroge le lieu théâtral comme machine de vision à travers les conduites de l’attention proposées par l’art chorégraphique. Il a donné lieu à un ouvrage intitulé Figures de l’attention. Cinq essais sur la spatialité en danse (les presses du réel, 2012). Parallèlement, cette recherche se déploie à travers l’analyse de projets chorégraphiques conduits hors des théâtres. Elle a donné lieu à la publication de nombreux articles sur la danse hors la scène ou sur la chorégraphie située, c’est-à-dire conçue avec ou pour un lieu singulier. http://www.danse.univ-paris8.fr

Nuno Bizarro, né en 1964 à Lisbonne, a vécu son enfance en Angola. Il rentre à Lisbonne pour poursuivre sa scolarité dans une école militaire. Dans les années 90, il rencontre João Fiadeiro et Luciana Fina avec lesquels il fonde Re.al et Lab., un lieu de présentation de créations pluridisciplinaires. Il est également interprète auprès de Vera Mantero, Francisco Camacho et Clara Andermatt. Il poursuit sa formation avec Carlos Caldas, Marta Donoso, Dieter Heitkamp, Howard Sonenklar, Mark Tompkins, Lisa Nelson, Lance Gries, Simone Forti et Steve Paxton avec lesquels il pratique l’improvisation. Depuis 1999, il travaille avec Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh, Meg Stuart, Jennifer Lacey, Christine de Smedt, Xavier Le Roy, Mathilde Monnier, Rachid Ouramdane, Fabrice Lambert, Isabelle Schad, Rémy Heritier, Anne Collod et Deborah Hay. Il chorégraphie Revolver avec Isabelle Schad, Stand By avec Ludger Lamers, Histoire de… avec Agnieszka Ryszkiewicz. Il est également praticien Feldenkrais.

Madeleine Fournier, née à Paris en 1987. Interprète et chorégraphe, elle s’est formée à la danse au Conservatoire National Régional de Paris et au CNDC d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh. En 2006, elle a été stagiaire au sein de la compagnie DCA Philippe Decouflé. En 2010 elle reçoit la bourse DanceWEB dans le cadre du festival Impulstanz à Vienne. Depuis 2007 elle a collaboré avec divers chorégraphes et artistes visuels en France, en Allemagne, en Belgique et au Portugal : Odile Duboc, Anna Konjeztky, Laure Bonicel, Emmanuelle Huynh, Fabrice Lambert, Sara Manente, Moser et Schwinger, Boris Achour, Fanny de Chaillé et Philippe Ramette, Loïc Touzé, Yves-Noël Genod, Jocelyn Cottencin, David Marques, Léa Drouet et Rémy Héritier. Elle a créé plusieurs pièces en collaboration avec Jonas Chéreau, Les interprètes ne sont pas à la hauteur entre 2008 et 2012, Sexe symbole (pour approfondir le sens du terme) en 2013, Sous-titre en 2015 et Partout pièce pour l’extérieur en 2016. Ils sont aussi à l’origine d’un film 306 Manon réalisé par Tamara Seilman. Elle commence en 2017 un solo intitulé Labourer.

Anne Lenglet étudie la littérature avant de rejoindre le département danse de l’Université de Paris 8. Son travail de maîtrise s’intéresse au dispositif spectaculaire en analysant le geste du salut en danse contemporaine, et le DEA qu’elle obtient en 2004 porte sur les pionniers de la danse américaine au XXème siècle, en s’appuyant notamment sur le court métrage de Ted Shawn Dance of the Ages. En 2005, elle intègre la formation Essais du CNDC d’Angers / Emmanuelle Huynh. Dans ce cadre, elle cosigne le duo baver précis avec Margot Videcoq et participe à la création de My Country Music de Deborah Hay. Depuis, elle a notamment été interprète dans les projets de Loïc Touzé, Dominique Brun, Xavier Le Roy, l’Agence Touriste et Ivana Müller. Elle accompagne en tant que collaboratrice artistique le projet Femmeuses de Cécile Proust et les travaux de Sandrine Roche et Loïc Touzé.

Danseuse et chorégraphe, Sonia Garcia étudie la danse aux Conservatoires de Montpellier et Lyon puis au CNDC d’Angers (direction Emmanuelle Huynh) où elle crée le solo Sens en collaboration avec la plasticienne Salomé Genès. En tant qu’interprète, elle a travaillé avec Olga Dukhovnaya (KOROWOD), Katerina Andreou (SABLE), Julie Nioche (Sensationnelle, Les Sisyphes) Cally Spooner (And you were wonderful, on stage), Emmanuelle Huynh (TOZAI !…) et pour le théâtre avec la compagnie des Limbes (L’utopie est la seule réalité). Après l’obtention d’une licence Arts du Spectacle à l’université Paris 8, elle s’implante à Bordeaux et crée l’association La Tierce avec Séverine Lefèvre et Charles Pietri. Entre 2014 et 2017, ils créent les performances et pièces plateau Extraction, En Creux, Inaugural et ÉCRITURES. En 2015, ils lancent les PRAXIS, soirées dédiées à la recherche chorégraphique. Ils travaillent actuellement sur une nouvelle création, D’après nature (création en 2018).

 

 

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