Le Printemps des Laboratoires est une proposition curatoriale formulée par Dora Garcìa, Alexandra Baudelot et Mathilde Villeneuve, codirectrices des Laboratoires d’Aubervilliers : une programmation qui se déploie toute l’année via des ateliers et évènements publics (projections de films, tables rondes, performances, etc) relatifs à une problématique particulière, afférente à l’art mais débordant son cadre.
Ce projet construit tout au long de l’année un public “concerné” (chacun est invité à y prendre part, habitants d’Aubervilliers, étudiants, amateurs, experts) qui puisse échanger et mettre en partage ses points de vue et ses expériences. Il s’achève au printemps par un rendez-vous public offrant une mise en perspective finale à une échelle internationale. Il aura lieu cette année les 4 et 5 juin 2016.
Le Printemps des Laboratoires est une plateforme de travail collective qui privilégie les expériences de l’art et du politique à ses représentations, la circulation et la confrontation des idées à leurs formes de transmission autoritaire. Il est un endroit de développement transversal et critique des différents projets menés par les artistes des Laboratoires d’Aubervilliers. Il offre enfin la possibilité d’observer et penser depuis un contexte artistique les grandes questions sociales et politiques actuelles.
La première édition du Printemps des Laboratoires (2013), sous l’intitulé "Commune, Commun, Communauté", abordait la question des communs. La seconde édition (2014), "Ne travaillez jamais!" posait celle des relations qui unissent l’art et le travail, tandis que la troisième édition, “Performing Opposition” (2015) explorait l’art dans sa relation à la “polis” à contre courant des pouvoirs institués, la question de performer l’espace public y étant centrale.
Cette quatrième édition du Printemps s’intéressera au mouvement exponentiel de prescriptions et de consommation de médicaments dans le cadre du traitement des troubles mentaux et psychologiques, pour notamment réfléchir aux effets de normalisation et de contrôle que cela implique, et plus globalement explorer le rapport que la société entretient à la maladie et la folie.