« Cabaret Populaire »
La Fabrique des nouveaux imaginaires » #1
Histoires des gestes vivants
Par Marcela Santander Corvalán
Vendredi 31 janvier 2025
Ouverture des portes, 19h30 • Performances, 20h
Aux Laboratoires d'Aubervilliers
Entrée libre, sur réservation
Nouveau rendez-vous mensuel des Labos, « La Fabrique des nouveaux imaginaires » s'ouvre avec une soirée festive orchestrée par Marcela Santander Corvalán — premier acte du cycle "Histoires des gestes vivants".
Soirée inaugurale donc. Puisque nous fêterons aussi les débuts du projet artistique porté par la nouvelle équipe de direction des Labos. Sans oublier le lancement du premier numéro de La Gazette des Labos, bimestriel dédié à l'actualité des Laboratoires et à la vie à 4 Chemins.
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LE PROGRAMME
19h30–20h00 — Ouverture des portes, bar et restauration
20h00–21h30 — Performances Cabaret populaire
21h30–22h00 — Pause bar et restauration
22h00–22h30 — Lancement de la Gazette des Labos
22h30–01h30 — DJ-set Hot Bodies & Woki Li
Soirée avec
Amandine Balet — Collectif Highlights
Colibri des îles & Kachouké
Marie-Julie Chalu
Martin Gil
Sandra Sainte Rose Fanchine
Shereya Lima
+ MCs — Hortense Belhôte & Marcela Santander Corvalán
++ DJ-sets — Hot Bodies & Woki Li
+++ Restauration — Les Femmes battantes
Jauge limitée, réservation très fortement recommandée
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LES ARTISTES ET PERFORMANCES
Performance whacking — Amandine Balet (collectif Highlights)
[waacking]
Marie Antoinette aurait-elle abusé de la poudreuse cet hiver ? Membre du collectif Higlights, la danseuse Amandine Balet est spécialisée dans le whacking, les talons et le pole dance. Versatile et loufoque, elle aime le mélange entre glamour et explosivité. Sur scène, elle navigue entre des personnages qui rappellent l’univers des cabarets burlesque et queer. Get into the madness…
Créé en 2020 lors du confinement, le collectif Highlights est né d’un appel à projet lancé par Laura Maillard sur les réseaux sociaux, afin de rencontrer des danseuses hip hop de la communauté LGBTQIA+. Le collectif s’est ainsi réuni autour d’un besoin de représentation et de mise en relation, avec l’envie de raconter — par le biais de la danse et de la vidéo — des histoires d’amour, d’identité et de genre, mettant en lumière les danseuses LGBTQIA+. | Plus d'infos
Lyannaj — Colibri des îles & Kachouké
[danse et chant de Guadeloupe]
Les danseuses de Colibri des îles et les musiciens de Kackouké vous font découvrir les chant et danse folkloriques de la Guadeloupe.
Basée à Aubervilliers, l'association Colibri des îles œuvre, depuis 1996, pour la promotion de la culture antillaise, à travers la danse, les percussions et la cuisine antillaise.
Prière au jour qui vient — Marie-Julie Chalu
[lecture]
Et si on marchait ensemble dans une ville afroféministe ? Comment serait-elle ? Quelles seraient les noms des rues, des avenues, des boulevards au long desquels on flânerait ? Quel serait son matrimoine ? Quels seraient ses rituels de réparation et de deuil ? Mais aussi de joie et de soin ?
Marie-Julie Chalu est artiste et créatrice de projets culturels. Fondatrice de la plateforme créative ico·no·cl·a·ste, elle mène plusieurs projets culturels dont Afropea, Zouk Vintage et NOIR CINEMA. En 2019, elle co-crée avec Marina Monmirel le spectacle À nos humanités révoltées à partir du recueil éponyme de la poétesse afroféministe Kiyémis. Elle a également participé au documentaire d’Amandine Gay Ouvrir la voix, sur les femmes noires issues de l’histoire coloniale européenne en Afrique et aux Antilles. Elle s’intéresse de manière générale aux cultures (afro)diasporiques, aux utopies et archives marginales.
TORDU - projet pour un solo en concert — Martin Gil
[danse-performance]
TORDU "projet pour un solo en concert" est né du désir de travailler autour d’un fait personnel, ou plutôt d’un non-fait : « je n’ai jamais assisté à un méga concert de rock argentin… ». TORDU c'est un essai de travail avec mes contradictions, entre le désir d’assister à un tel événement pour partager un espace de communion avec la foule et la peur de me plonger dans une masse de gens, d’y perdre la tête et mon individualité. Une lutte interne entre le désir et la peur, des états et des émotions que je voudrais mettre en tension avec mon corps en mouvement ; mon corps comme un champ de bataille qui se prête à parcourir une dramaturgie très proche de la construction d’un concert de rock argentin.
Né en Argentine, Martín Gil est danseur, interprète, chorégraphe, enseignant de danse contemporaine et chanteur. Il participe notamment aux projets El baile et Territoires de Mathilde Monnier ; Trottoir et Abri de Volmir Cordeiro ; LoTo 3000 et Fiasco du Collectif Es ; Débandade et La Guerre des Pauvres d'Olivia Grandville ; enfin Pièce Distinguée n°45, Vesubio de La Ribot. De 2013 à 2017, Martín Gil fait partie de la Compagnie nationale de danse contemporaine (CNDC) d’Argentine, où il a travaillé avec Diana Szeinblum, Emanuel Ludueña, Carmen Pereiro Numer, Kim Jae Duk, entre autres.
Stripteaser Gambiarra Dreams — Shereya Lima
[danse-strip]
Cette œuvre se construit comme un dialogue avec l'environnement, une dramaturgie composée de scènes modulables, évoluant au gré de la créativité et de l'interaction avec le lieu. L'activation des scènes s'inspire d'une pratique brésilienne de manipulation et de création appelée « Gambiarra », qui consiste à révéler la performance à travers une compréhension de la simplicité, flirtant parfois avec l'impossible. Il s'agit de magnifier la simplicité en lui conférant une puissance esthétique.
Née à Fortaleza au Brésil, Shereya Lima est élevée par des femmes enseignantes et par un grand-père artisan. Au Brésil, elle se forme au théâtre (2009), à la danse (2012) et à la performance (2019). Elle explore l'entre-deux des interactions et recourt au concept de “gambiarra” (l’inventivité par le bricolage) pour nourrir sa recherche sur les images possibles de la démocratie dans les corps performatifs cuir/queer. Elle cherche à repositionner les langages par la vulnérabilité, la confusion, le rêve, le cauchemar, le subtil et l'obscène. En 2022, Shereya Lima achève sa formation au sein du master exerce d’ICI—Centre chorégraphique national Montpellier. Elle travaille aujourd’hui à ses propres projets et est interprète pour les chorégraphes Luara Raio, Calixto Neto, Nadia Beugré, Lasseindra Ninja, Catol Teixeira.
Recherches autour du Baron La Croix — Sandra Sainte Rose Franchine
[mise en voix et en corps]
Dans le cadre de ses recherches en vue de la création d’un spectacle sur les masculinités noires, Sandra Sainte Rose Franchine propose une étude de mouvements et de textes autour du Baron La Croix, personnage de la mythologie vaudou que sa pièce entend explorer. Cultivé et débonnaire, souvent représenté vêtu d’un manteau noir et portant une canne, ce personnage est associé à une réflexion sur la mort, la luxure et la sexualité.
Née en Martinique, Sandra Sainte Rose Fanchine grandit en Côte d’Ivoire, où elle commence la danse classique à l’âge de 6 ans. Formée aux arts plastiques, elle débute la streetdance en 1998. Elle se spécialise dans les danses Funk styles (issues des communautés afro-latino-américaines de la côte Ouest), tout en se formant aux techniques de danse afro-caraïbéennes. En tant qu’interprète, elle collabore 20 années durant avec les compagnies de danse Difé Kako, Traces (Raphaëlle Delaunay), La Horde, Impure Company (Hooman Sharifi), Cie De Soi (Radhouane El Meddeb), Cie La Part du Pauvre, Tino Sehgal, Cie Auguste-Bienvenue… Dans le prolongement de ces expériences, elle commence l’exploration d’une écriture chorégraphique où danses hip hop et chants se mêlent à des réflexions d’ordre historique et politique. Elle créé Animus (2012), quatuor pour 3 danseuses hip hop et une danseuse afro contemporaine ; Territoires (2015) et 30 nuances de Noir(es) (2017), déambulation dans l’espace public pour 11 musiciennes et 8 danseuses de Waacking et de Locking. En 2019, elle assure la direction artistique d’un carnaval politique, dans le cadre de l’exposition Paris-Londres. Music Migrations (1962-1989), au Musée de l’histoire de l’immigration. En 2023, une nouvelle commande de direction artistique lui est faite par Villes des musiques du monde et le département de la Seine Saint Denis, pour travailler sur les identités des parades musicale et chorégraphiques dans le cadre de la biennale Multitude.
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DJ-SETS — HOT BODIES & WOKI LI
Hot Bodies c’est le projet musical de Gérald Kurdian (This is the hello monster!, FAIR 2010, Prix Paris Jeunes Talents), songwriter franco-américaine, performer, DJ protéiforme et mother of ceremony des soirées Hot Bodies Club et des chorales de justice sociale Hot Bodies Choirs. | Plus d'infos
Woki Li (homme en Lokono), trans Noir, Martiniquais. Les musiques Noires sont la motivation de ses sets. Il s'agit de mettre en avant ces sonorités qui rassemblent des peuples, ces musiques qui parlent aux corps et les font bouger. Par les pouvoirs du zouk, du shatta, du bouyon, de la bacardi, de la baile funk et de la gouyad, que la piste se remplisse.
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MC — HORTENSE BELHÔTE & MARCELA SANTANDER CORVALÁN
Hortense Belhôte est actrice, autrice et historienne de l’art. Elle est la créatrice de Merci de ne pas Toucher, une web série Arte réalisée par Cécilia de Arce, qui décrypte les chef d’œuvres de l’art classique européen. En tant que comédienne elle joue pour le théâtre et le cinéma et enseigne l’art dramatique dans des conservatoires parisiens. À la croisée de ses pratiques, Hortense Belhôte se crée une forme sur mesure — la conférence spectaculaire, dont le catalogue se déploie au fil des ans. En 2024, elle est artiste en résidence au Musée d’Orsay. Elle créé en janvier Escape Game XIX, une visite spectaculaire dans les collections et présentera au printemps 2024 sa version plateau dans l’auditorium du Musée. | Plus d'infos
Marcela Santander Corvalán, franco-chilienne, a un parcours d’interprète, chorégraphe et pédagogue à l’international. Elle travaille avec l’histoire des archives et la mémoire comme outil de création. La problématique de l’inclusion dans les espaces d’art est au cœur de ses préoccupations. Depuis janvier 2025, elle codirige les Laboratoires d'Aubervilliers et anime le cycle "Histoires des gestes vivants" de la Fabrique des nouveaux imaginaires.